L’atrophie cortico sous-corticale est un terme utilisé en radiologie, synonyme de vieillissement du cerveau. Faisons le point ensemble sur cette pathologie, ses caractéristiques et ses traitements.
Atrophie cortico sous-corticale : définition
Une atrophie cortico sous-corticale est souvent découverte de manière fortuite sur une imagerie cérébrale de type scanner ou IRM.
Le cerveau contient des milliards de cellules nerveuses appelées neurones. Les têtes neuronales s’agglutinent à l’extérieur de la boîte crânienne, c’est la substance grise ou cortex tandis que leurs ramifications se dirigent vers l’intérieur : c'est la substance blanche de l’espace sous-cortical.
L’atrophie cortico sous-corticale correspond en fait à une diminution de volume du cerveau. Il s’agit d’un phénomène physiologique, lié à l’âge. Sur une imagerie cérébrale de type scanner ou IRM, on visualise différents signes évocateurs d’atrophie cortico sous-corticale : élargissement des sillons du cortex, élargissement des ventricules sous-corticaux.
On considère qu’une atrophie cortico sous-corticale est évoluée lorsque l’élargissement observé est très important. L’atrophie cortico sous-corticale apparaît habituellement après 60 ans, de manière physiologique.
Spécificités de l'atrophie cortico sous-corticale
L’atrophie cérébrale peut longtemps rester asymptomatique. Lorsqu’elle est ancienne et importante, des troubles neurologiques s’installent, pouvant évoluer vers une démence à long terme.
L’atrophie cortico sous-corticale évoluée peut entraver l’ensemble des fonctions cérébrales. En général, les premiers signes sont des troubles de la mémoire portant sur des faits récents, puis anciens. S’y ajoutent ensuite, d’autres signes ayant un retentissement sur les activités de la vie quotidienne :
- modifications du comportement (apathie, symptômes dépressifs) ;
- désorientation temporo-spatiale (la personne oublie où elle se trouve et en quelle année elle est) ;
- troubles des fonctions exécutives (difficultés à planifier des actes au quotidien, comme se rendre à un rendez-vous par exemple) ;
- troubles du langage (oubli de mots).
Plus tardivement, l’atrophie cortico sous-corticale peut engendrer des troubles moteurs et sphinctériens (incontinence fécale et urinaire).
Les symptômes s’installent toujours de manière progressive, sur plusieurs années. Rappelons que la plupart des personnes âgées vivent en pleine possession de leurs fonctions cérébrales !
Bon à savoir : la démence se définit par une détérioration globale des fonctions cognitives chez une personne ayant un état de conscience normal.
Atrophie cortico sous-corticale : prise en charge
La prise en charge d’une atrophie cortico sous-corticale au stade de démence repose sur une stimulation cognitive quotidienne. Rien de tel que de rester actif sur le plan cognitif et social pour booster sa mémoire. Lorsque les symptômes sont là, le recours à un suivi régulier par une équipe de gériatrie est nécessaire.
La prise en charge repose essentiellement sur des règles hygiéno-diététiques et une stimulation cognitive et sociale quotidienne. Il faut apprendre à stimuler chaque jour ses fonctions cognitives grâce à des activités interactives et de raisonnement. L’ergothérapie occupe une place primordiale à ce niveau.
Bon à savoir : la méditation a un effet positif sur le vieillissement cérébral (en permettant une réduction du stress, de l'anxiété, des émotions négatives et des problèmes de sommeil). Une étude a en effet montré que les régions cérébrales avec un plus grand volume ou métabolisme chez les personnes pratiquant la méditation sont spécifiquement celles qui déclinent le plus avec l'âge.
Le bénéfice d’un traitement antidépresseur sur les symptômes comportementaux relatifs à la démence est certain. Il n’existe à ce jour, aucun traitement médicamenteux ralentissant le vieillissement du cerveau, ni la démence.
La démence est une maladie complexe, dont la cause est souvent mixte. L’entourage ne peut seul venir en aide à la personne. Il est donc indispensable de consulter dès les premiers symptômes.
Bon à savoir : des traitements médicamenteux de la démence de type Alzheimer sont commercialisés mais ne font preuve que de peu d’efficacité.