Face à l'augmentation de la prévalence de la maladie, le gouvernement français a lancé un Plan Alzheimer s'échelonnant entre 2014 et 2019. Ce plan concerne les malades atteints d'Alzheimer mais aussi de Parkinson, de sclérose en plaques, et est élargi à l'ensemble des maladies neuro-dégénératives. Il fait suite au plan Alzheimer 2008-2012.
Plan Alzheimer : un enjeu de santé publique
Avec plus de 850 000 personnes atteintes d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée et une prévalence qui ne cesse d'augmenter, la maladie d'Alzheimer est un enjeu de santé publique majeur.
Pour faire face à ce fléau, le gouvernement a lancé un Plan Alzheimer 2014-2019 contenant 96 mesures. Après trois plans dédiés à la maladie d’Alzheimer, le nouveau plan a été étendu à l’ensemble des maladies neuro-dégénératives.
L'objectif du plan Alzheimer
Les objectifs du plan Alzheimer sont multiples et comprennent 3 grands priorités :
- améliorer le diagnostic et la prise en charge des malades ;
- assurer la qualité de vie des malades et de leurs aidants ;
- développer et coordonner la recherche.
Ce plan national s'articule autour de 4 axes :
- santé : offrir un accès égal aux soins et un accompagnement adapté et de qualité aux malades ;
- vie quotidienne : atténuer les conséquences de la maladie sur le quotidien et favoriser l'adaptation de la société ;
- recherche : développer et coordonner la recherche sur les différentes maladies neuro-dégénératives ;
- gouvernance du plan maladies neuro-dégénératives : renforcer la place et le rôle des agences régionales de santé (ARS) dans la déclinaison territoriale du plan.
Quelques mesures phares du plan Alzheimer
Le plan contient 96 mesures, qui ont différents objectifs :
- Favoriser un diagnostic de qualité des maladies.
- Favoriser une évaluation globale et partagée de chaque situation et garantir l'accès à un programme personnalisé de soins.
- Donner l’accès à des soins de qualité tout au long de la vie avec la maladie.
- Adapter la formation des professionnels pour améliorer la qualité de la réponse apportée aux personnes malades.
- Faciliter la vie avec la maladie au sein d’une société respectueuse, intégrative et volontaire dans son adaptation.
- Favoriser le lien social, les liens de proximité, l'innovation sociale et lutter contre l'isolement.
- Soutenir les proches-aidants (aidants familiaux inclus).
- Atténuer les conséquences économiques de la maladie et aider au maintien d'un parcours professionnel pour les malades jeunes.
- Faire des droits de la personne et de la réflexion éthique un levier de la conduite du changement.
- Dynamiser et mieux coordonner la recherche sur les maladies neuro-dégénératives.
- Mieux comprendre les maladies neuro-dégénératives pour prévenir leur apparition et ralentir leur évolution.
- Rendre effective la démocratie sanitaire et structurer la gouvernance dans le cadre de la mise en œuvre du plan Alzheimer.
Les MAIA : bientôt l'interlocuteur unique pour les familles
Le Plan Alzheimer 2008-2012 prévoyait la mise en place d'un système de prise en charge unique proposé aux patients et aux familles à travers la création des « Maisons pour l'autonomie et l'intégration des malades d'Alzheimer » (MAIA) sur l'ensemble du territoire.
Ces structures, dont plusieurs sont déjà en place, permettent une meilleure coordination des services sociaux et des services sanitaires. Elles sont toujours en déploiement. Il s'agit donc d'un guichet unique permettant d'informer et d'aider les malades et leur famille.
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Vivre avec Alzheimer
Sommaire
- Accueil des patients atteints d'Alzheimer
- Prise en charge d'Alzheimer
- Soutien aux familles et patients