Médicament Alzheimer

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Un aide à domicile compte des médicaments

Quelle est l'action des médicaments sur la maladie d'Alzheimer ? Actuellement, en fait, la prise en charge de la maladie d'Alzheimer repose principalement sur des mesures non médicamenteuses : en effet, il n'existe pas encore de traitement ni de mesures de prévention pour cette maladie.

Médicament Alzheimer : pour atténuer les troubles

Les médicaments utilisés dans la maladie d'Alzheimer ne permettent ni d'empêcher son évolution, ni de supprimer les symptômes.

En revanche, surtout au début de la maladie, ils permettent d'atténuer légèrement les troubles cognitifs et d'améliorer le comportement du malade, tout en retardant le déclin cognitif.

Les médicaments aident notamment la personne atteinte à effectuer les tâches quotidiennes, sans bien sûr faire de miracle.

À noter : il existe 2 classes de médicaments ayant l'indication pour la maladie d'Alzheimer : les inhibiteurs de la cholinestérase et la mémantine.

Médicament Alzheimer : inhibiteurs de la cholinestérase en début de maladie

Ces médicaments sont indiqués pour la maladie d'Alzheimer et préconisés lorsque les troubles sont encore légers.

Ils agissent en bloquant la destruction de l'acétylcholine, un messager chimique (neurotransmetteur) dont la production est diminuée dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.

En empêchant la destruction de l'acétylcholine, ces médicaments permettent d'augmenter la concentration de ce neurotransmetteur essentiel. On appelle ces molécules des « inhibiteurs de la cholinestérase » (ou « traitements cholinergiques »).

Parmi eux, on trouve : l'Aricept® (donépézil), le Reminyl® (galantamine), le Cognex®, l'Exelon®. Toutefois, le Cognex® excepté, ces traitements sont considérés comme inutiles et dangereux par de nombreux spécialistes et la Haute Autorité de santé (HAS) juge leur intérêt clinique insuffisant en précisant que « ces médicaments n’ont plus de place dans le traitement de la maladie d’Alzheimer ». Ces médicaments, prescrits dans le cadre de la maladie d'Alzheimer et de la démence à corps de Lewy (Aricept®, Ebixa®, Exelon®, Reminyl® et leurs génériques), ne sont donc pas pris en charge par l'Assurance maladie (arrêté du 29 mai 2018).

Les principaux effets indésirables sont d'ordre :

  • digestif : anorexie, nausées, vomissements ou diarrhées ;
  • neuropsychiques ;
  • cardiaques : bradycardies, malaises, syncopes et troubles de la conduction cardiaque.

Médicament Alzheimer : mémantine pour atténuer les troubles ?

La mémantine (Ebixa®) est un médicament récent prescrit pour les stades modérés à sévères. Elle agit sur un autre neurotransmetteur, le glutamate, afin de rechercher un effet bénéfique sur les troubles cognitifs et fonctionnels.

Néanmoins, tout comme pour les inhibiteurs de la cholinestérase, la HAS juge l'intérêt clinique de ce médicament insuffisant et estime qu'il n'a plus de place dans le traitement de la maladie d’Alzheimer.

D'autant qu'elle n'est pas non plus dénuée d'effets secondaires :

  • des troubles neuropsychiques tels que des hallucinations ou des confusions ;
  • des vertiges ;
  • des céphalées ;
  • parfois des comportements violents ;
  • des convulsions ;
  • des insuffisances cardiaques.

Bon à savoir : la mémantine peut être prescrite en association avec les traitements cholinergiques.

Médicament Alzheimer : les psychotropes

Les troubles du comportement (délire, anxiété, agressivité) sont fréquents chez les malades Alzheimer. Pour les atténuer, on peut envisager un traitement de psychotropes.

Ces médicaments entraînent des effets secondaires importants. Ils peuvent conduire à des abus et entraîner des syndromes confusionnels qui peuvent contribuer à aggraver l'état cognitif ou la perte d'autonomie.

À noter : la prescription de médicaments psychotropes ne doit donc pas être systématique : elle peut être envisagée en cas d'échec des traitements non pharmacologiques.

Médicaments : des pistes pour guérir et prévenir l'Alzheimer

Anticorps monoclonal anti-amyloïde

Des tests récents ont montré que l'aducanumab, un anticorps monoclonal anti-amyloïde, permet d'agir directement sur les plaques amyloïdes et sur le déclin cognitif des patients.

Utilisé à un stade très précoce de la maladie (stade « pré-dément ») et en l'absence de symptômes, l'aducanumab est le premier médicament de cette catégorie à donner des résultats probants sur ces deux aspects de la maladie.

Concrètement, il fait disparaître ou réduit considérablement les plaques amyloïdes déjà présentes, ce qui se traduit par un ralentissement ou une stabilisation du déclin cognitif.

L'efficacité définitive de l'aducanumab doit encore être vérifiée lors d'essais cliniques de grande ampleur et sur de longues périodes. Par ailleurs, même s'il est globalement bien toléré, il pourrait entraîner des effets secondaires graves tels qu'un œdème cérébral.

Bon à savoir : un précédent anticorps monoclonal, le solanezumab, s'était révélé efficace sur le déclin cognitif de 34 % des patients en phase toute débutante d'Alzheimer testés, mais pas sur les plaques amyloïdes.

Immunothérapie

L'immunothérapie pourrait présenter un potentiel thérapeutique contre les maladies neurodégénératives telles que la maladie d'Azheimer en raison de sa capacité à lutter contre les inflammations. L'interleukine-2 (IL-2), notamment, est capable de contrôler l’inflammation dans les cellules du cerveau en stimulant les lymphocytes T régulateurs.

Ce potentiel est en cours d'évaluation.

Bon à savoir : des biopsies cérébrales de patients décédés de la maladie d’Alzheimer ont révélé qu'ils présentaient une diminution importante des taux d’IL-2.

Alzheimer : des alternatives aux médicaments

La prise en charge non médicamenteuse est indispensable. Elle permet de valoriser le malade, de retarder la perte d'autonomie, d'améliorer la qualité de vie du patient et celle de son entourage.

Elle comporte :

  • les médecines douces ;
  • les ateliers mémoire ;
  • l'accueil de jour ;
  • une bonne alimentation ;
  • la pratique d'une activité physique (une récente étude montre que l'exercice physique ralentit le développement de la maladie d’Alzheimer grâce à une hormone sécrétée par le muscle : l’irisine. Elle entraîne des effets bénéfiques sur la plasticité synaptique et la mémoire.

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